L’annonce de la candidature de Youssou Ndour à l’élection présidentielle du 26 février 2012 a suscité le plus grand émoi chez bon nombre de sénégalais qui voient là un fait sans précédent dans l’histoire de notre vie politique. Qu’un chanteur de Mbalakh quasiment illettré mais riche comme Crésus en vienne à se dire, qu’après tout, nul n’est plus indiqué que lui pour diriger le Sénégal est en effet le signe le plus évident que quelque chose ne va plus dans ce pays, et que nous sommes peut-être entrain d’inaugurer, à notre insu, une nouvelle ère en politique. Certes, comme tout sénégalais jouissant de ses droits civiques, Youssou Ndour a le droit de solliciter les suffrages des sénégalais, en vertu du principe d’égale dignité des citoyens qui est au fondement de toute démocratie. Ce n’est donc pas ce droit que lui reconnaît la Constitution que nous lui refusons, d’autant plus qu’avant lui, en 2007, un promoteur de lutte – Petit Mbaye, pour ne pas le nommer – s’était porté candidat à la présidentielle. Nous ne voulons pas non plus insinuer que la gestion des affaires de l’État devrait être exclusivement réservée à une aristocratie politico-intellectuelle, conformément à une certaine conception platonicienne du politique, l’élitisme étant, comme chacun sait, la chose la plus pernicieuse qui soit lorsqu’il est question du bien public. Ce que nous voulons, c’est plutôt nous interroger sur ce qui nous semble être le symptôme de quelque chose de profond, un mal que nous n’avons peut-être pas vu venir, mais qui pourrait, si on n’y prend garde, avoir des conséquences désastreuses sur notre culture démocratique.
Pour bien cerner ce qui est ici en jeu, et qui me semble inhérent
à l’essence même de la démocratie, il faut partir de la déliquescence de la
gauche sénégalaise telle qu’elle s’est produite après l’effondrement du
communisme. Il me semble que les linéaments du nouveau paradigme dans lequel
nous sommes entrés ont été posés à ce moment là. Comme chacun sait, notre vie
politique, depuis Senghor, s’était structurée autour de quelques courants
idéologiques : une gauche marxiste très hétérogène, une courant « travailliste »
et libéral (sic), une gauche nationaliste panafricaniste et les ‘’socialistes’’
alors au pouvoir. Chacune de ces familles politiques avait une identité propre
articulée à un corpus d’idées, un projet de société et des convictions idéologiques
fortes et bien tranchées, ce qui donnait aux débats politiques d’alors des
allures de guerre des tranchées, dans un contexte international fortement
marqué par la bipolarisation Est/Ouest. Mais ce qui caractérisait cette époque
ce n’était pas seulement la haute tenue intellectuelle des débats, mais surtout
la très forte charge éthique qui soutenait et orientait l’engagement des gens
de gauche. Cela se traduisait par un militantisme hyper intellectualisé- il
fallait savoir tenir la dragée haute à Senghor -, un militantisme
d’amphithéâtre dans certains cas, mais qui était malgré tout articulé aux
préoccupations des sénégalais, ce que traduisait la radicalité et la
virulence des revendications syndicales, notamment dans l’enseignement et dans
les organisations d’étudiants. C’est qu’il y avait, à côté des appareils de
parti, une intelligentsia de gauche aguerrie et forgée au combat politique et
dont les productions théoriques, en plus d’éclairer la pratique politique des
militants, avaient contribué à dessiner les contours d’une morale politique
extrêmement exigeante qui, certes, pouvait parfois légitimer les pires chasses
aux sorcières, mais avait tout de même le mérite d’avoir sacralisé pour ainsi
dire le don de soi qui était au principe de l’engagement
politique, ce qui mettait l’éthique au centre de la politique. Combien
sont-ils, les jeunes élèves et étudiants qui ont sacrifié leurs études au nom
de leurs convictions, ou qui sont morts dans les geôles de Senghor ?
Avec la chute du mur de Berlin c’est ce monde qui s’effondre, et
avec lui l’exigence de normer la pratique politique par des valeurs. La
conséquence la plus immédiate de cette rupture c’est que le souci
d’efficacité et de réalisme politiques qui jusque là était plus ou moins
marginal, devint le seul critère d’appréciation de l’action politique, comme si
les exigences morales de liberté, de justice sociale et d’égalité étaient
devenues subitement obsolètes et caduques. Quant à la lutte anti impérialiste,
elle disparut tout bonnement du langage des gens de gauche, comme si la réalité
qu’elle désignait - à savoir l’urgence de se battre contre la domination
politique et le pillage de nos ressources par les puissances étrangères -
s’était évanouie comme par enchantement. Mieux, elle devint taboue du fait de
l’hégémonie de la ‘’bien pensance’’ ambiante qui, depuis lors, tient lieu
d’idéologie dominante. On peut donc voir que c’est faute d’avoir suffisamment
thématisé - d’un point de vue critique- ce qui se jouait dans cette faillite
des idéaux de la gauche dans les pays de l’Est que nos partis et
l’intelligentsia de gauche ne surent pas négocier ‘’le virage social-démocrate’’ que d’autres réussirent pourtant à
amorcer sous d’autres cieux. Que le communisme se soit révélé inadéquat, on le
savait de toute façon bien avant la chute du mur de Berlin. Mais est-ce que
cela devait nécessairement invalider aussi du même coup le projet de construire
une société prospère, juste et égalitaire ? Si cette exigence de justice
est éternelle, elle devrait pouvoir survivre au communisme et à toutes les
tentatives de l’inscrire dans l’Histoire. N’est-ce pas cet idéal qui guide
aujourd’hui les révolutions des peuples de Tunisie, d’Egypte et de Syrie, et
est entrain de prendre forme au cœur même du capitalisme financier mondial avec
le mouvement ‘’Occupy Wall Street’’ ? Pour n’avoir pas su articuler
un tel projet dans un idiome politique rénové, nos partis de gauche ont de fait
signé leur arrêt de mort. Conséquence : l’univers d’idées, de valeurs et
de normes morales qui jusque là orientait la pratique fit place au règne du
cynisme, et la politique, naturellement, devint un métier comme un autre.
Mais, contre toute attente, c’est l’alternance à laquelle la
gauche a pourtant largement contribué, pour avoir ‘’encadré’’ et soutenu Wade
dans son long combat contre Diouf, qui paracheva ce mouvement de déliquescence
et discrédita pour toujours nos élites de gauche. Pour dire les choses de façon
crue, c’est l’expérience du pouvoir qui a définitivement sonné le glas de
la gauche, et deux exemples suffisent pour établir cela. Le premier c’est que
la gauche n’a pas élu Wade sur la base d’un programme commun, un programme qui
aurait pu, par exemple, mettre l’accent sur la nécessité de combattre de façon
sérieuse la pauvreté, sur la base d’une politique sociale clairement définie, –
il fallait se défaire de Diouf et de son régime, après on verra ! Pour
cette raison elle ne put peser de tout son poids pour contrecarrer sa
désastreuse politique néolibérale de paupérisation des masses. Le deuxième c’est
qu’aucun de ces partis n’a réellement rompu avec Wade sur la base stricte de
principes clairs. Ils se sont tous fait ‘’éjectés’’ du gouvernement quand Wade
s’est aperçu qu’il n’avait plus besoin d’eux. Il est d’ailleurs à ce propos
remarquable qu’un parti comme And Jef/Pads, qui a incarné à l’extrême gauche de
notre échiquier politique l’exigence morale la plus radicale de non
compromission avec le régime UPS/PS, se soit disloqué – au contact de Wade -,
de la manière que l’on sait. Il y avait quelque chose de pathétique et de
piteusement malsain dans les dénégations laborieuses de Landing Savane, accusé
d’avoir indûment bénéficié des ‘’largesses’’ de Wade – 30 millions de francs
par mois pendant au moins sept ans ! Mais au-delà de Landing et de son
parti, c’est, à y regarder de prés, toute la gauche, avec ses idéaux de
justice sociale et d’égalité, qui a fait naufrage, et l’exemple le plus
édifiant à ce sujet c’est la façon tout à fait pitoyable dont la LD, le PIT,
le(s) RND, le RTAS, entre autres, se sont pour ainsi dire ‘’écrasées’’ au sein
de Benno au profit de Niasse et de Tanor, leurs ennemis d’hier, comme si un
programme de gauche n’était plus à l’ordre du jour dans ce pays. Or un
programme minimal de gauche, qui imposerait nécessairement de revoir les
accords de défense qui nous lient à la France et comporterait un programme de
nationalisation des entreprises sénégalaises aux mains du capital français
avait sa place dans cette campagne électorale. Qu’une entreprise aussi prospère
que la Sonatel, avec ses cent milliards de bénéfice par an soit aux mains de
l’étranger, sans que cela ne semble inquiéter personne est la preuve que la
gauche a rompu avec ses traditions de lutte qui avaient fait son identité. Ce
n’est donc pas hasard s’il n’y a nulle trace de nationalisation dans le
programme des Assises
Nationales que tout le monde
agite pourtant comme un gris-gris. C’est pourquoi on peut dire qu’en se mettant
dans la position de ne devoir choisir qu’entre Niasse et Tanor, la gauche s’est
volontairement auto-exclue d’une élection présidentielle qui aurait du
être le procès du néolibéralisme, du fait de la politique économique
désastreuse de Wade et de la crise du capitalisme mondial. Par là elle a
de fait raté l’occasion historique de penser les conditions de possibilité
pour une gauche rénovée et intelligente de voir le jour dans le paysage
politique sénégalais, dans un contexte international où les luttes populaires
sont entrain de changer en profondeur la géopolitique mondiale. En se mettant
avec Niasse, là encore, ils commettent la même erreur qu’avec Wade en
2000 : le pouvoir d’abord, après on verra !
Mais il n’y a pas que la gauche qui soit en cause dans ce
processus de démantèlement des valeurs en politique, loin de là. On doit
d’ailleurs dire que ce que la gauche a entamé a trouvé son apothéose à droite,
si tant est qu’on puisse dire de Wade qu’il est de droite, tant il est
inclassable. Wade est sans doute un grand homme politique, et qu’on le veuille
ou non il est déjà définitivement entré dans l’histoire politique du Sénégal,
non pas seulement pour avoir réalisé la première alternance politique par les
urnes, mais aussi comme l’homme politique le plus charismatique avec Senghor.
Je n’aurai pas la mauvaise grâce de ne pas reconnaître qu’il a changé
énormément de choses dans ce pays. Mais en même temps il aura été le Président
de la république le plus ‘’informel’’ de toute l’histoire du Sénégal, et donc
celui qui aura jeté le plus grave discrédit sur notre formalisme institutionnel
par ses réformes constitutionnelles hasardeuses, ses remaniements ministériels
en veux-tu en voilà, les agressions d’opposants et les crimes restés impunis,
mais surtout par sa propension à nommer aux plus hauts postes de responsabilité
des gens pour le moins…bizarres, comme si ce pays manquait de cadres
compétents. C’est par cette dévalorisation de la chose politique qu’il a le
plus fait du mal à ce pays, parce que le sentiment qui a fini par gagner nos
concitoyens, c’est que la politique a dégénéré en une foire d’empoigne où
aucune compétence n’est désormais plus requise. Plus besoin d’avoir des idées,
encore moins d’avoir été formé pour être au fait des enjeux économiques,
sociaux, culturels, scientifiques, politiques ou géopolitiques qu’exigent les
tâches de développement. A preuve, Youssou Ndour affirmant qu’il n’y a aucune
université où l’on forme les présidents. C’est ce sentiment que la politique
peut parfaitement s’exempter d’idées qui a fait que tous ceux qui ont à se
prévaloir d’une compétence – réelle ou avérée- dans leur domaine, se sont dit
qu’ils pouvaient franchir le Rubicon et solliciter les suffrages des
sénégalais, d’où le nombre impressionnât de candidatures déclarées, des plus
sérieuses aux plus farfelues. Le ‘’génie’’ de Youssou Ndour c’est que même s’il
n’a peut-être pas fait d’études poussées, il a le flair et l’opportunisme
caractéristique des hommes d’affaires avertis qui savent choisir le bon
moment pour ‘‘jouer un bon coup’’. Il sait que notre culture politique s’est
dégradée à un point tel qu’il n’est plus vraiment nécessaire d’évoquer de
grands principes ou d’avoir des idées pour se faire élire, mais qu’il suffit,
si on est riche, d’être un bon démagogue en sachant ‘’jouer ‘’ intelligemment
avec son image pour pouvoir tirer son épingle du jeu. C’est cette faillite des
idées en politique, pourtant parfaitement compatible avec l’idéal démocratique
- après tout la Constitution peut-elle exiger des hommes politiques qu’ils
aient une vision claire des enjeux qu’engage notre situation de pays pauvre ? -
qui risque d’être dans les années à venir le grand défi auquel nous serons
confrontés.
Or les débats d’idées ont une fonction discriminatoire salutaire
en démocratie parce qu’ils constituent le seul véritable rempart contre la
barbarie, surtout celle qu’incarne l’ignorance, la pire de toutes. Si toute
l’œuvre philosophique d’un Habermas s’est construite autour de la nécessité de
faire des débats publics ce qui purge les sociétés démocratiques de leurs
pathologies, c’est qu’ils sont la seule alternative à la violence. Soit on
discute pour résoudre nos différends, soit on se bat, et alors c’est le plus
fort ou le plus rusé qui l’emporte. Nous devons profondément méditer le fait
que ce n’est pas un hasard si Hitler a accédé au pouvoir par la démocratie,
dans une Allemagne culturellement très avancée et qui, depuis Emmanuel Kant,
n’a cessé de faire l’instruction philosophique de l’Europe. Si la démocratie se
distingue des autres régimes politiques par son égalitarisme forcené, c’est
aussi par là qu’elle peut être le plus vulnérable. D’abord parce que n’importe qui y vaut n’importe qui,
ce que les sophistes avaient compris dans la toute première démocratie au
monde, lorsqu’ils se mirent à enseigner aux jeunes athéniens comment faire
usage du langage comme d’une arme politique pour, comme dit l’Aventure ambigüe, ‘’vaincre
sans avoir raison’’, ensuite parce que toutes les idées, même les plus
dangereuses doivent pouvoir trouver à s’y exprimer librement. Mais en faisant
de la libre discussion son principe fondateur – et donc de la nécessité d’avoir
une vision globale des problèmes et des arguments pour convaincre -, la
démocratie se donne par là la plus sûre garantie contre l’arbitraire de la
force et des puissances d’argent. Il n’y a donc rien d’élitiste dans cette discrimination
par les idées, ne serait-ce que parce que les citoyens ont le droit d’exiger de
ceux qui se sont fait une vocation de décider pour eux, de leur dire au moins
comment ils comptent s’y prendre. Certes, il n’ya aucune université où l’on
forme les présidents, mais il n’y a non plus aucun pays où l’ignorance est
posée comme critère pour les élire. De quelle compétence Youssou Ndour peut-il
se prévaloir pour, par exemple, résoudre la crise universitaire ? Que
sait-il de la géopolitique internationale, de la crise de l’énergie, ou encore
des mécanismes du capitalisme financier qui est entrain de précipiter la
planète au fond du gouffre ? Comment compte-t-il s’y prendre contre une
éventuelle dévaluation du franc Cfa ? Que compte-t-il faire pour résoudre
le douloureux problème du chômage des millions de jeunes dans nos
banlieues ? Que l’on ne nous dise surtout pas que ses conseillers seront
chargés de suppléer à son ignorance, et de savoir à sa place ce qu’il
ignore, parce que s’il ne peut se passer de conseillers – formés dans des
universités ! - c’est qu’il ne peut donc non plus tenir jusqu’au bout dans
sa logique obscurantiste de répudiation du savoir.
Ces questions, qui n’appellent pas des réponses simples, il faudra
bien entendu les poser aussi à tous les candidats, et exiger d’eux autre chose
que de simples déclarations d’intention, si nous ne voulons pas faire de cette
élection un simple moment de défoulement populaire. Sans débats politiques
intelligents, ce sont les piliers de la démocratie qui s’affaissent, et la vie
politique devient alors un spectacle comme un autre - j’allais dire un cirque -
où ce qui compte c’est moins la pertinence et la justesse des idées que la
capacité à théâtraliser. Or, c’est cela qui a rendu possible un Youssou Ndour
en politique et, si on n’y prend garde, nous vaudra peut-être demain un
tyran à la tête de l’État, car le sommeil de la Raison engendre toujours des
monstres.
Il n'est pas de coutume en philosophie ou du moins dans la démarche cartésienne d'apprécier un jugement quelconque sans au préalable y jeter un regard critique,Mais j'assume l'entière responsabilité de dire en toute humilité qu'il s'agit là d'un cours magistral qu'on doit impérativement ingurgiter. Ceci est plus valable pour tous les candidats à la présidentielle.
RépondreSupprimersalut cher ami! en fait je n'ai pas voulu faire un cours magistral comme vous dites mais juste susciter une réflexion qui pourrait pousser les gens à poser les vrais problèmes...Merci d'avoir apprécié !
SupprimerProfesseur, je viens de mieux comprendre l'histoire politique de mon pays, au delà des "bruits de l'alternance";mais aussi, le tournant décisif de la présidentielle de 2012: si Youssou Ndour( on peut même dire désormais les cas Youssou Ndour c'est-à-dire tous ces politiciens qui brillent par leur naïve sécurité intellectuelle) devient le futur président; alors ça sera le plus grand crime inscrit dans l'histoire politique du Sénégal. Pourtant, au moment où je vous écrit, les médias occidentaux, en l’occurrence Euronews, le présentent comme la solution possible pour le Sénégal!
RépondreSupprimerVotre disciple depuis Lille 3, Charles De Gaulle
tout à fait d'accord avec toi Koloma, mais je crois que les intellectuels ont une grande responsabilité dans ce qui arrive à ce pays.c'est parce qu'ils n'ont pas assumé leur rôle qu'on en est là
SupprimerLaissez Youssou Ndour prêter sa voix au puissant mouvement citoyen qui émerge from all walks of life pour enrichir cette grande Alliance Pour la République, proposée par le Président Macky Sall et l'offre de développement économique et social du Sénégal par des lois populaires votées à l'ASSEMBLÉE NATIONALE DU SÉNÉGAL. Soyez certains que les mouvements citoyens ne seront pas ponctuels. C'est un ph...énomène très sérieux qui transcende les partis politiques et indique l'émergence d'une nouvelle génération de citoyens qui entendent s'occuper de la politique.
RépondreSupprimerQue Youssou Ndour prête sa "voix" au mouvement citoyen est sans doute une bonne chose, mais je ne crois pas qu'il comprenne lui-même sa candidature comme un simple ""appui" à l'opposition. Je ne crois pas non plus qu'il s'agisse là d'une candidature citoyenne, parce que par candidature citoyenne il faut entendre un mouvement porté par des citoyens et qui s'articule autour de leurs préoccupations...
RépondreSupprimerHamidou Diop J'ai publié sur Facebook un article dans lequel j'exprime ma lecture de la candidature du chanteur. Je partage bien cette idée de pathologie dont vous manifestez les symptômes à travers certaines représentations. Vous avez raison lorsque vous pensez voir le mal se dessiner dans cette candidature qui, d'une manière ou d'une autre, manque de sérieux et d'intelligence. Votre texte figure l'engagement du sage avertissant ceux qui dorment encore sous le soleil de midi
RépondreSupprimerVous avez raison , Hamidou et je vais lire votre texte sur Facebook : les corps sociaux aussi doivent être purgés de leurs pathologies et c'est par l'esprit critique qu'on y arrivera.
SupprimerProf,je reconnais la pertinence du procès de la gauche;mais j'ai du mal à trouver l'alternative à ce sérieux problème.L'école et l'université en tant que cadres classiques de formation des élites sont devenues les lieux où le laxisme et la légèreté sont érigés en principes.La source du mal que nous constatons est dans la banalisation de l'éducation et de l'instruction civiques;disciplines volontairement méprisées dans nos programmes scolaires.Aujourd'hui nous cueillons les amers fruits de notre négligence de la pédagogie...
SupprimerProf,je reconnais la pertinence du procès de la gauche;mais j'ai du mal à trouver l'alternative à ce sérieux problème.L'école et l'université en tant que cadres classiques de formation des élites sont devenues les lieux où le laxisme et la légèreté sont érigés en principes.La source du mal que nous constatons est dans la banalisation de l'éducation et de l'instruction civiques;disciplines volontairement méprisées dans nos programmes scolaires.Aujourd'hui nous cueillons les amers fruits de notre négligence de la pédagogie...
SupprimerTout à fait d'accord ! La société se reproduit à l'école, et quand celle-ci est à genoux, c'est le évidemment le chaos... Malheureusement ceux qui nous gouvernent sont convaincus - même s'ils ne le disent pas tout haut-que le Sénégal peut parfaitement se passer d'école.La barbarie dont je parle commence par là, par cette infériorisation du savoir et de l'école.
RépondreSupprimerBoy, do séen morom. Je vois que tu gardes intacts nos idéaux de jeunesse qui comme je le soutiens assez souvent, restent vivaces et pertinents.
RépondreSupprimerMerci pour le compliment ...que je ne mérite pas ! Les idéaux ne meurent pas à mon avis. Il peut manquer cependant des hommes pour les porter et se battre pour les réaliser. Malheureusement le "réalisme" de nos hommes politiques a eu pour effet d'évacuer cette part de rêve sans laquelle la politique devient une affaire de technocrates, et c'est cela le vrai défi auquel nous sommes aujourd'hui confrontés.
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